Un « moi » plus tard…

 

Déjà un mois à New York ! Ou plutôt, à Manhattan… L’ heure du bilan a sonné, et vous qui me suivez méritez bien d’ en connaître son contenu. Je ne vous cacherai pas que malgré mes grands discours d’expatriée (ou rapatriée, tout dépend de quel côté de l’ Océan on se trouve), je m’ étais donné un mois pour valider un bilan qui se devait d’ être objectif sur ma nouvelle vie.
 
Car vivre à New York  à beau faire rêver, j’y suis d’ abord pour TRA-VA-ILLER (là encore, tout dépend de quel point de vue on se trouve…).  Assez de blabla, je vous offre mon verdict de mon examen New Yorkais:
 
PASSED !
 
Vous l’ aurez compris, je survalide ma décision. Je dois dire que les boulots pleuvent depuis que je suis arrivée, ce qui n’était pas forcément le cas à Paris. J’ai même pour la première fois de ma vie mit mon booker en speed-dial…..après mon chéri bien sur ! (comprenez, touche d’appel rapide). Bref, New York c’ est que du bonheur…
 
La raison ceci dit est simple, le marché parisien est assez restreint, et les castings directors sont les mêmes depuis longtemps. On se claque la bise à chaque castings, on prends des nouvelles des enfants ! Forcément, lorsqu’on est amenés à voir les mêmes personnes tous les mois depuis 10 ans, on finit par se connaître. Pour ce qui est des avantages, la plupart des shootings se font en « direct booking », comprenez donc sans casting !
 
Cette proximité avec les acteurs de cette industrie n’ est pas exactement la même à New York. Les personnes en place changent assez rapidement mais surtout, ils ne me connaissent pas encore ou très peu. C’ est donc là que mon métier REprend un sens ! Je suis comme une jeune enfant qui redécouvre la rythme infernal des castings, et je dois dire que ca me plaît .
 
Bilan, je suis épanouie sur tous les plans !
 
Enfin,  votre reporter préférée souhaiterait partager avec vous deux adresses pour vos prochaines escapades New Yorkaises. Histoire de rester dans l’ esprit casting, voici deux idées de restaurants pour les gens pressés, mais qui aiment cependant bien manger !
 
Et parce que l’on aime lorsque le partage va dans les deux sens, C’EST MAINTENANT A VOUS de me donner vos suggestions d’ adresses (tous budgets/toutes cuisines) à New York ! Je sélectionnerai celles qui m’ inspirent le plus et j’irai les tester pour vous, caméra au point!
 

A vos claviers !

 

The Family Circle

 

Tout d’abord, merci pour votre assiduité à suivre mes aventures à NYC, j’ai l’impression que j’ai emporté un peu de vous dans mes bagages et ça fait du bien !
 

Aujourd’hui je vous emmène sur le shooting du numéro de Décembre d’un célèbre magazine américain: The Family Circle. C’est un peu l’équivalent du Madame Figaro en France. Donc de l’éditorial pour une tranche d’âge 35-65. Ici c’est un magazine qui a beaucoup de lecteurs puisqu’il existe depuis 1932, autant dire une institution. C’est aussi le magazine qui parraine le Family Circle Cup, le seul tournoi de tennis sur terre battue aux US, un évènement qui a lieu chaque année en Caroline du Sud et suivi par un grand nombre d’Américains.
 
Le December issue c’est évidemment des looks pour préparer les fêtes de fin d’année, donc une série strass et paillettes comme on les aime avec un stylisme très chic mais à des prix assez abordables. On prépare déjà le nouvel an !

 

Le shooting a lieu au Times Hôtel en plein coeur de Midtown à « walking distance » de Times Square, Central Park ou encore du Rockfeller Center. Mais surtout entouré des boutiques de luxe de Madison et Fifth Avenue. Si vous passez par NY, allez faire un tour pour prendre un verre ou même déjeuner.

 

Pour cette séance, j’étais accompagnée de deux mannequins filles, Stephanie et Emily et d’un garçon ( oups, j’ai oublié son nom…)

 

La maquilleuse travaille le teint à l’aérographe, en anglais air brush make up, c’est un pulvérisateur qui permet de mélanger plusieurs teintes de fond de teint jusqu’à obtenir la carnation parfaite. Magique ! Je vous laisse découvrir ou redécouvrir cette technique qui a l’intérêt d’être rapide et donne vraiment un résultat zéro défaut. Je vais me  » air brusher » plus souvent je crois.

 

À part ça, je cherche déjà mon costume d’Halloween… Les New Yorkais sont tellement friands de cette fête que la course folle au déguisement le plus innovant a déjà commencé. Si vous avez des suggestions… Welcome !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

New York, minute after minute…

Vous parler de New York est une chose. Vous faire vivre New York en est une autre! Quoi de plus sympathique que de vous embarquer avec moi le temps d’ une journée-type de ma nouvelle vie New Yorkaise.

Juste une envie de partager ma pomme!

12:30pm, Meatpacking District
Après  mon premier casting de la journée, book sous le bras, je profite d’être  dans le meatpacking, l’ un de mes quartiers préférés pour flâner au  soleil le long de la High Line . Quelques minutes à tuer, à soulever les  dernières créations en Denim de chez Earnest Sewn avant de déjeuner  dans la fameuse brasserie Pastis aux allures typiquement françaises,  mais où on ne se prive pas de servir d’ excellents burgers, mais  surtout, un « semblerait-il » délicieux gratin de pâtes!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1:00pm, chez Pastis
Nous y sommes! Petit break ensoleillé sur l’ une des hit-terrasses de New York. Je craque pour la César salade, à la fois fraîche, healthy et goûteuse. Pour vivre (ou survivre) à New York, il ne faut pourtant pas avoir peur de prendre quelques calories! Elles seront toutes brûlées avant le coucher du soleil, car il n’est pas rare d’ avoir marché plus de 3 heures dans la même journée si lorsqu’ on vit à Manhattan.

 

 

 

 

 

2:45pm, rendez-vous l’agence!
Me voilà repartie en vadrouille pour un nouveau casting, mais cette fois à l’ agence. Direction Park Avenue! J’ en profite pour faire le plein de composite (la carte de visite d’ un mannequin si l’on peut dire), et je retourne sans attendre dans le Meatpacking pour mon dernier casting. J’ ai un peu le sentiment d’ avoir traversé Manhattan deux fois en 1 heure, mais j’ ai connu pire…

 

 

 

 

4:45pm, The Standard Hotel
Probablement l’ un de mes lieux préférés, et c’est ici que mon casting à lieu! Après avoir sympathisé avec une équipe de britanniques qui cherchent un mannequin dans l’ urgence pour tourner le lendemain-même le prochain spot télé de leur marque de vêtements, je réalise qu’il est bientôt l’heure ou les bureaux ferment. Il est vrai que les américains ne travaillent pas sur les mêmes horaires que leurs amis français, et comme les anglais, belges ou néerlandais, quittent le bureau aux alentours de 17h. L’ occasion pour moi de prendre un verre avec ma copine Pauline, le temps de se raconter nos dernières Manhattan girls stories. Je suis au Standard, leur bar est canon et surplombe New York, notre drink se fera là!

 

 

 

 

 

 

 

 

5:00pm, Boom Boom Room
Pauline vient de me retrouver. Quelques gossips, un verre de blanc, une belle vue, et de bons fou-rires. On quittera l’hôtel dans le même taxi, direction l’ appartement.

 

 

 

 

 

 

 

8:30pm, chez Eléonore
Nous finirons cette journée par un peu de gaîté, en fêtant l’ anniversaire de Margaux, hosté par Eléonore. L’ occasion de lui faire une belle surprise, même si je pense qu’elle se doutait qu’ elle serait à l’ honneur ce soir là! C’ est une journée qui s’ achèvera bien plus tard, après un très agréable dîner puis une très belle sortie entre amis, à l’heure où seuls les enfants sages dorment… Sleep tight.

 

 

 

Un grand merci à Diego pour les photos…

 

Bonus Vidéo

The city that never sleeps…

 

La nuit tous les chats sont gris…

NYC ne déroge pas à la règle. Ici la nuit on affirme sa personnalité. Look plus recherché, maquillage plus travaillé. On fait un effort quoi !
Je vous propose donc deux looks concoctés pour des dîners en ville. Deux looks qui ont du flare… Trop en forme sur les jeux de mots !

N’hésitez pas à poster vos commentaires… Et dans un second temps, je vous ferai partager mes spots coup de coeur de New-York by night.

 

 

 

 

Top: Sandro

Jean: Theory

Shoes: Balenciaga

 

 

 

 

 

 

Manteau: Balenciaga

Top: Equipement

Jean: J-Brand

Sac: Balenciaga

Echarpe: Crimson

Bague: Nessa

Boucles d’oreilles: Isabel Marant

 

First job et première galère…

 

Voici donc ma première journée de boulot à NYC. J’ai rendez-vous dans le New Jersey. Le New Jersey… OK… C’est où ça exactement ? Je regarde donc un plan, mais sur mon plan il y bien NY et… bien plus bas dans un coin… Je trouve enfin le New Jersey. Bus ? Métro ? À 8h du matin y aller pour la première fois par mes propres moyens, j’ai une grosse flemmasse et surtout je me dis que j’aurais plus vite fait en taxi.

Donc me voilà en bas de chez moi à héler un cab. Le premier chauffeur refuse catégoriquement de m’emmener là-bas. Le deuxième aussi de manière encore plus radicale à base de « fucking no way », pareil pour le troisième… Je commence à me demander pourquoi personne ne veut mettre les pieds là-bas… Finalement ma persévérance s’avère payante car le quatrième a l’âme charitable et sans doute un peu par pitié, accepte de m’y conduire…

Il est déjà 8H30… J’ai rendez-vous à 9H et je comprends que nous sommes à presque 45 minutes de route… C’est mal engagé. Si j’arrive en retard, le client en réfère évidemment à l’agence… C’est pas bon.

L’épisode de mon arrivée dans le New Jersey, vous en avez eu un petit aperçu via le précédent post. Irene a laissé des traces et la route qui permet de franchir le pont est littéralement infranchissable car totalement inondée. Seuls les énormes trucks peuvent l’emprunter. Autant dire que mon petit taxi bien sympa au départ me plante là sans sommation ni regret !

Je suis seule, je suis bloquée, je suis trempée, le flic me demande de dégager… C’est la classe !

Finalement n’écoutant que mon instinct de mannequin, ( oui le mannequinat est une jungle), je fais du stop auprès des trucks pour pouvoir passer de l’autre côté. Un type très cool ( les routiers sont sympas c’est bien connu), accepte et je me retrouve à escalader son énorme engin ( ne vous méprenez pas sur le sens de cette phrase…). Ces camions sont hallucinants, vus de près ces montagnes de ferraille sont incroyables. Il faut gravir au moins 5 marches pour accéder à la cabine.

J’offre au chauffeur mon plus beau sourir. Ça a l’air de lui convenir. Il est 9h30…

Puis j’entame la journée. Le photographe se plaint de la concurrence déloyale des jeunots inexpérimentés qui s’improvisent du métier alors qu’ils viennent tout juste de s’acheter leur premier automatique… La maquilleuse a l’air au bout du roule… Je fais la psy pendant toute la préparation.

C’est alors que toute la journée je vais enchaîner les essayages pour finir tard le soir avec à mon compteur plus de 60 tenues différentes shootées.

Le client est un site de ventes privées en ligne et il a beaucoup, beaucoup de vêtements… Robe, pantalons, chemises, T-shirt, chaussures, manteaux, tout y passe. De face, de profil, tu défiles un peu, de dos. Ça fait partie du métier.

Mais le métier de mannequin c’est avant tout improviser, être à l’écoute, faire preuve de patience, sourire, rire, rencontrer, échanger, jouer, se laisser surprendre… Et c’est pour toutes ces raisons que je le fais !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le photographe se livre à moi…

 

 

Do you New-York?

Il existe bon nombre de différences entre les parisiennes et les new-yorkaises. Et ça ne s’arrête pas uniquement au fait qu’ici pour trouver un camembert digne de ce nom il faille aller chez Dean&Deluca et débourser 40$ alors que pour un hot dog bien dégoulinant 2,50 suffisent et c’est à tous les coins de rues.

 

À New-York, vous entendrez parler du « french kiss », de la « french manucure » ( qui en fait devrait s’appeler la « californian manucure »), bref de la « french touch ». Mais qu’est ce donc que la french touch?

 

Pour nous ça ne signifie pas grand chose… Ici c’est une référence. Les New-Yorkaises sont des working girl et croyez moi business is business ! Les filles ici paraissent dès leur plus jeune âge des femmes. On pourrait croire que c’est pour aller boire des coups avant la majorité ( 21 ans ) sans se faire prendre la tête mais not at all. Pas question de s’envoyer le moindre Mojito sans un contrôle en règle de votre ID. C’est étrange car à moi on ne me demande pas mes papiers ( pourtant, je fais à peine 19 ans, non? ).

 

Il est vrai que j’ai la double nationalité et de fait lorsque je passe les contrôles à JFK, le douanier me lance  » welcome back »! Mais malgré tout, je suis chaque surprise du clivage entre françaises et américaines.

 

On pourrait penser que les filles sont cool. Pas du tout. Elles sont en général super apprêtées, ultra pomponnées et surtout maquillée. Il n’y a que la parisienne pour sortir le visage à découvert. Le regard des autres comptent énormément et qui vous êtes, dépend de ce que vous faites. Comme ici l’habit fait le moine plus que partout ailleurs, il faut en montrer. Bien sûr ce sont des généralités et pas du cas par cas. Mais globalement, les New-yorkaises font très attention à leur look qui est souvent extrêmement étudié. Pas vraiment de décontraction ambiante…

 

La New-Yorkaise a la vie dure, car lorsque je sors, j’ai le sentiment ( et ça doit être une réalité ), qu’il y a à peu près 5 filles pour un mec. La compétition est donc rude ! Et vous le savez certainement, ici, la lutte est de décrocher un bon parti. Ils n’ont pas inventé les prenup ravageurs pour rien ! Ici, il faut se montrer toujours sous son meilleur jour pour espérer gagner le gros lot…

 

Donc, c’est la religion du sport, il faut être healthy. Pour 10 clopes pour la parisienne, la new-yorkaise fera le double d’abdos-fessiers. Ça passe aussi par le brushing impec, les ongles faits, le it-bag du moment, rien n’est laissé au hasard.

 

La drague d’ailleurs ( même si je ne suis pas concernée) est une tout autre démarche. Les mecs sont beaucoup plus regardants. Soit tu es top model, soit tu as le compte en banque d’Oprah Winfrey, soit encore mieux tu as les deux… Ou alors tu restes chez toi. Bon ok, j’extrapole légèrement, mais pas tant de ça…

Je vote pour la décontraction de la New-yorkaise!

Je me suis promenée dans la rue à la recherche de looks pour illustrer mes propos, vous verrez que certains clichés me donnent raison et d’autres tort, car oui, nous aussi parfois on pourrait s’inspirer de ces belles New-yorkaises…

 

Qu’en dites vous?

 

LOVE THAT PIC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prochain post, mon premier shooting à NYC! En voici un petit avant gout…

 

Brunch in the Meatpacking

 

Hier je me suis baladée dans Meatpacking District également connu sous le nom de Gansevoort Market. Il s’agit en fait de l’ancien quartier des abattoirs de New-York ( comme son nom l’indique ). Pour vous situer un peu, c’est au Nord de West Village et au Sud de Chelsea. Il y a vingt ans ce coin était tout bonnement infréquentable mais aujourd’hui c’est un des quartiers les plus branchés. On y retrouve toutes les boutiques de créateurs, des galeries d’art, ainsi que des hôtels super luxe comme le Gansevoort Hotel ou le Maritim Building. L’ancienne voie ferrée aérienne (un peu comme le métro aérien à Paris) a été réhabilitée en parc urbain suspendu: Le High Line Park. Après avoir déjeuné au restaurant Pastis ( incontournable dans Sex and the City), j’ai assisté à une performance de rue hallucinante. Un type, genre passant lambda, s’est mis soudainement à danser dans une chorégraphie parfaitement maîtrisée suivi de deux, trois, quatre… suivi carrément de plus d’une dizaine de personnes. C’était tout simplement incroyable. Tout ces gens dansant ensemble comme ça d’un seul coup. La surprise !

Meatpacking c’est aussi l’hôtel le Standard, dans lequel se trouve le resto club ultra hype le Boom Boom où j’avais déjà fêté Halloween. Il y a dans cet endroit une piscine et les clubbers, lorsqu’il fait beau, prévoient un maillot de bain sous leurs fringues pour piquer une tête si le coeur leur en dit. On échange plus de mycoses que de propos !

Pour la petite histoire, j’y ai croisé Karolina Kurkova et les photos d’elle ne mentent pas: Crinière de lionne et jambes qui n’en finissent pas d’agacer…

Je vous laisse vous faire une petite idée….

Home sweet home…

Ça y est, enfin, j’ai trouvé un appart… je respire. Il s’agit d’un appart version loft au coeur même de Manhattan, à Greenwich Village un quartier très sympa style bobo un peu comme le Marais.

Malgré tout, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et je me retrouve à attendre… Attendre quoi me direz-vous? Attendre de véritablement m’acclimater à cette nouvelle vie…

À Paris, les mannequins se doivent d’être mobiles. On court partout de casting en casting aux quatre coins de la capitale. On se présente devant les clients, on montre son book, on fait deux ou trois poses ( profil-face-profil), un petit sourire par ci, une tronche par là. On n’arrête rarement même si cela ne débouche pas forcément sur le job tant désiré. On attend le coup de fil de l’agence qui va nous dire si oui ou non on est en option. Bref, il y a de l’action dans l’attente… Ici les choses se passent de manière radicalement différente. On attend au sens propre du terme. Les agences travaillent avec les clients potentiels en proposant leurs mannequins en direct booking. À savoir, le book est compulsé on line ou envoyé par l’agence et le client ne verra le mannequin que s’il est vraiment intéressé. Alors oui, en fin de compte on court moins, on brasse moins d’air, mais on est en permanence dans l’expectative… Disons que parfois, en vous déplaçant et en vous présentant en personne devant un client, cela peut peser dans la balance. Il suffit parfois d’un bon feeling avec les casteurs, d’avoir eu la bonne attitude à tel ou tel moment et vous aurez les faveurs du « jury ».

Alors pendant ces laps de temps qui me paraissent une éternité ( je suis plutôt d’une nature à douter ), je me remets en question. Est-ce que je corresponds aux attentes des clients ici ? Est-ce que j’ai mes chances de faire quelque chose de valable ? Pas évident de prendre la température lorsqu’on est pas directement confrontée au marché. Rassurez-vous j’ai toujours la niaque, mais il y a comme un sentiment de nostalgie ( déjà ).

Après tout, je sais analyser les choses et j’ai bien conscience que ce métier ne va pas durer toute une vie. Alors il est vrai que lorsque j’ai le temps… Je cogite. Je fais un métier à travers lequel je dois me vendre. Bien sûr la personnalité entre pour beaucoup en compte, mais il y a aussi la beauté. Toujours des filles plus belles, plus jeunes, plus  » neuves » et la nouveauté, c’est vendeur. La beauté c’est très subjectif, plaire l’est encore plus. Il faut plaire à tout prix, ce n’est pas gagner d’avance.

Vous allez croire que je me fais une petite déprime « mal du pays ». Un peu sûrement… Mais je sens que je vais être bien dans mon nouveau chez moi et ça c’est important. Pour le moment, je n’ai pas encore défait tous mes cartons et des fenêtres de mon futur « home sweet home », je vois la pluie tomber…

Le moral va souvent de paire avec la météo et comme on dit dans notre cher pays  » Après la pluie, le beau temps « …

 

Quelques petites adresses coup de coeur…

 

THE THOMSON HOTEL

 

 

 

 

Endless summer…

 

La chose la plus évidente à mon sens qui sonne le glas des vacances, c’est la rentrée scolaire ! Vous êtes nombreuses à me poser des questions sur le parcours de ma soeur Tatiana. Est-elle mannequin? Étudiante ? Sapeur pompier ? Et bien, non Tatiana n’est pas mannequin (bien qu’elle pourrait), ni sapeur pompier (en général, c’est plutôt elle qui met le feu dans les soirées le we). Et vous le comprendrez aisément, car ma petite soeur chérie est étudiante dans l’une des universités les plus prestigieuses des U.S, j’ai nommé Smith College. Smith a une particularité et pas des moindres: C’est un collège de filles ! Au départ ma soeur se voyait plutôt à New-York (normal) avec des garçons (normal). C’était sans compter sur notre mère qui veille au grain et qui a gentiment orienté ma soeur vers Smith qui se trouve loin de New-York (vers Boston) et loin des garçons. Sans doute avait-elle peur que sa fille vire peste à la Gossip Girl avec toute la panoplie Upper East Side.

 

Cela dit Smith College est une institution qui existe depuis 130 ans. Au départ l’établissement souhaitait offrir la possibilité aux femmes d’avoir accès à un système d’études exigeant, à l’époque réservé aux hommes…L’égalité des sexes, tout un programme. Aujourd’hui, ce système qui à fait ses preuves reste le même et Smith College forme les jeunes filles aux Arts libéraux et aux Sciences. Je suis fière de ma soeur !

 

Voilà, à part ça, il ne me reste que peu de jours pour me dégoter un appart. Car si j’étais bien entourée jusqu’à présent ( ma mère, ma soeur et même my best friend K), je vais me sentir bien seule dans peu…Mais je suis prête à partir à la conquête de NY et des grosses arnaques immobilières, prête à visiter des placards que l’on vous vend comme des studios à 3000 $, prête et remontée à bloc car pour le moment NY m’offre sa plus belle saison…. L’Été indien.

 

xx

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le calme après la tempête

 

Finalement, j’ai un peu décalé mon départ sur New-York pour éviter de croiser Irène. Me voici donc enfin arrivée à NYC et comme l’ouragan a été très violent, il serait déplacé de faire des blagues sur Steph de Monac. Pas de vanne, on a dit.

Me concernant, la météo est au beau fixe ! À peine arrivée direction mon agence où j’ai pu faire connaissance avec l’équipe. Rien ne ressemble plus à une agence de mannequins qu’une autre agence de mannequins. Aux murs les composites des mannequins représentés, assis et pendus au téléphone, une armada de bookers bien décidés à décrocher THE contrat pour les filles qu’ils représentent. La différence est qu’ici quand j’entre dans le temple des négociations, on ne me dit pas « Salut India », mais  » Hi India », ce qui au final ne change pas grand chose.
Pour être plus sérieuse, du changement, il y en a: Nouvelle agence = Nouveau book. Tout ceci est plutôt de bon augure puisqu’à peine arrivée, je suis envoyée sur un important casting pour des produits capillaires. Si je décroche le job, il se pourrait bien que j’aille faire un petit voyage de quelques jours sous d’autres latitudes. Ils ne m’ont pas dit où, ils ne m’ont pas dit quand, ils ne m’ont pas dit « oui » non plus, mais je m’y vois déjà… Aller secouer mon épaisse chevelure sous les cocotiers… Faire un jeté de tête en arrière sous les tropiques… Why not? L’avenir nous le dira….
Mon cerveau étant encore légèrement englué dans le décalage horaire, je vous laisse avec une petite vidéo…
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